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Itinérance à VTT - Partie 1

Cédric TASSAN, dit « le coach », est le créateur des éditions VTOPO. Passionné par le vélo et globe-trotter dans l’âme, il parcourt la France et le monde pour dénicher les meilleurs itinéraires VTT. Cédric TASSAN est à l’origine du programme de coaching gratuit #followtheguide : https://followtheguide.vtopo.fr où il conseille des centaines de riders sur les meilleurs trails autour de chez eux. Fort de son expérience dans le VTT, il vous livre ses conseils dans cette rubrique.

Dans ces 2 numéros, je vais aborder plusieurs points sur l’itinérance à VTT afin de réussir son trip VTT. Pour démarrer, nous allons voir comment choisir son itinérance à VTT, car en fonction des attentes de chacun, des profils des riders, du temps que l’on peut y consacrer, on ne partira pas sur le même type d’aventure.

Cédric TASSAN I Ambassadeur SUNN

LA DURÉE

Cela va dépendre du temps que vous pouvez accorder à ce voyage, mais aussi de votre forme et de votre capacité à endurer les efforts ! Vous devez savoir qu’en général le 3ème jour est le plus difficile physiquement. C’est à ce moment là que l’accumulation des efforts réalisés les premiers jours se fait sentir. Pendant cette journée là, cela peut être décourageant, mais sachez que votre corps finira par s’y habituer. Il faut 10 à 12 jours d’efforts pour commencer à se sentir bien, votre organisme ayant compris qu’il allait devoir bosser tous les jours. Aussi, en fonction de chacun, des périodes creuses surviennent, et il faut apprendre à les surmonter. Si vous envisagez de partir plus de 15 jours, il faudra s’accorder de temps en temps des jours OFF qui permettront de se reposer. Vous pourrez alors en profiter pour procéder à l’entretien de son matériel, à des vérifications d’itinéraire, panser quelques blessures… Cela compte dans le timing global de l’itinérance (sans oublier les journées nécessaires pour se rendre sur place et en repartir).

LE LIEU

Dans votre choix de lieu, notamment si ce n’est pas du tout votre région, ne faites pas de parallèle avec votre climat. J’ai trop souvent des questions sur des itinérances dans le sud de la France à des périodes où les locaux ne roulent quasiment plus ! Il est compréhensible que l’on souhaite profiter des larges périodes de vacances où la météo est la plus clémente, mais dans le sud, à partir de mi-mai il peut commencer à faire très chaud. Même si cela peut convenir jusqu’en juin, juillet et août sont des mois à bannir. Septembre est encore très chaud. Octobre est mieux mais attention aux pluies à partir du 15 du mois.

En montagne, certes il faut viser l’été mais le mois idéal reste le mois septembre malgré ses courtes journées. La météo est plus stable et la fréquentation est en nette recule. Gardez donc à l’esprit qu’il faut bien se renseigner des conditions météo. Le choix du lieu dépend aussi du type de terrain visé. Le revêtement et le dénivelé ne seront pas les mêmes si on traverse les Alpes-Maritimes ou le Morvan.

Cédric TASSAN I Ambassadeur SUNN

LES ÉTAPES

Pour des raisons d’effort, il vaut mieux commencer crescendo ! Si vous partez au moins une semaine, prévoyez le première journée plutôt cool. Il s’agit premièrement d’une journée de rodage, et peut-être aurez-vous besoin de temps pour organiser votre arrivée sur place ce même jour ? Pensez aussi au 3ème jour qui est un moment difficile. Une étape plus légère sera la bienvenue. Enfin, je dis toujours qu’on peut garder une grosse étape pour le dernier jour. L’arrivée en guise de carotte donne des ailes… Attention à ne pas se briser en plein vol non plus !

Concernant les questions que je reçois régulièrement : J’entends très souvent ce souhait « Nous voulons faire des étapes de 50km ». Généralement, je réponds que chez moi (dans le var), 50km c’est au moins 2000m de dénivelé sur du terrain très technique, et que tenir une telle cadence tous les jours s’adresse forcément à des personnes très entraînées, alors méfiance ! 50km en montagne ou en plaine, pour prendre les extrêmes, ce n’est pas pareil. Encore une fois, prenez compte de tous les paramètres. Par exemple, quand je sors en VTT, je ne calcule jamais la distance mais uniquement le dénivelé de la sortie, pour voir si elle rentre dans le « cahier des charges ». Je sais que dans d’autres régions de France, ce sera l’inverse.

LE STYLE

Bivouac, hôtel, bagages, autonomie… c’est la question cruciale ! Entre les envies et la réalité, ça peut vite faire 2 ! Cela dépendra aussi des régions. Être en autonomie en Écosse ne sera pas vécu de la même façon qu’en Andalousie… Il faut aussi penser que bivouaquer demande une solide expérience de ce genre d’aventure et du matériel très adapté et ultra léger. Le confort d’une étape à l’hôtel est indéniable pour la récupération. Alors, avant de partir sur un style en particulier, déterminez ce qui, vous ou votre groupe, vous motive. Enfin, si c’est le bivouac qui vous branche, je vous conseille de démarrer en douceur en essayant de partir autour de chez vous 2 jours. L’objectif étant de tester le chargement, le matériel et la nuit à l’extérieur. Cela ne s’improvise pas si on veut en profiter.

Cédric TASSAN I Ambassadeur SUNN

LE PROFIL

En fonction de votre vélo et du type d’itinéraires que vous aimez rouler, il faudra déterminer un profil : XC, enduro, all mountain… Aussi, vous devez prendre conscience qu’il y aura sans doute des étapes ou tronçons moins intéressants que d’autres. Dans notre traversée avec Tito, nous avons dû traverser le Siou Blanc sur une bonne vingtaine de kilomètres via des pistes et des chemins. Pourtant nous aimons tous les 2 les sentiers techniques ! Mais cela fait partie de l’aventure !

Cédric TASSAN I Ambassadeur SUNN

Retrouvez prochainement la Partie 2 de l’Itinérance à vélo de Cédric TASSAN !

J'en veux encore !