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Comment concevoir le tour VTT parfait ?

Certes c’est un métier ! On ne s’improvise pas créateur d’itinéraires VTT comme ça. Même si cela parait facile, il y a une différence entre un itinéraire VTT lambda et un tour parfait ! Voici quelques conseils pour tendre vers la perfection !

C’est un premier conseil trivial mais sans une bonne préparation en amont, c’est mission impossible de préparer le parcours parfait. Car même si il est tout à fait possible de créer un très bel itinéraire au dernier moment, il n’en reste pas moins qu’il faut du temps pour étudier toutes les spécificités possibles

IGN reste la référence. Et désormais, rares sont ceux qui veulent du papier. Désormais, on trouve toutes les ressources sur internet, que ce soit sur Geoportail, le site officiel IGN ou d’autres sites privés. Ma préférence va aux sites alternatifs car pour certains vous nous afficher d’autres couches cartographiques. Cela permet d’avoir de nouvelles possibilités (car même si IGN reste le top en termes de fiabilité et lisibilité, parfois il y a des manques). Enfin, utilisez un ordinateur avec un écran de bonne taille. Sur un smartphone, il est impossible d’avoir une vision d’ensemble.

Il doit être facilement accessible mais surtout, si il est aussi le point d’arrivée, doit se trouver au bas de la dernière descente. Je trouve qu’il n’y a rien de plus désagréable que de devoir arriver au parking après une montée ! J’apprécie vraiment terminer sur une descente. Et si c’est la meilleure, alors c’est encore mieux !

En fonction de la période de l’année, du lieu et de la météo qui se profile, il faut jouer avec les versants. Si par exemple vous êtes en hiver et que c’est humide, préférez pour les versants sud ou les versants bien dégagés.  A l’inverse, quand il fait chaud et sec, fuyez les adrets et roulez en ubac, sous les arbres, qui gardent la fraicheur et l’humidité. Et si vous deviez par ailleurs affronter une partie ensoleillée alors qu’il fait chaud, visez le tout début de matinée pour y être. Evitez les moments de la journée où il fait le plus chaud. Idem, l’hiver, il est parfois préférable de partir un peu plus tard pour profiter du soleil. Parfois, à cette même période, les sols sont gelés. Et il n’y a rien de pire qu’une terre gelée qui voit le soleil, c’est une gadoue infâme. Dans cette situation, il est préférable de rouler quand le soleil n’est pas encore présent et que le gel reste fort.

Ne garder pas la montée la plus dure pour la fin, c’est un conseil. Ce n’est pas bon pour le physique et pour le moral. Je préfère me débarrasser « rapidement » ce l’ascension la plus difficile très vite. Bien entendu, essayez de ne pas être trop brutal et de respecter une période 20 à 40 minutes d’échauffement.

Comme pour les montées, les descentes techniques ne doivent pas être envisagées en fin de parcours. Et idéalement pas en début non plus. Il faut pouvoir se chauffer en douceur et ne pas terminer non plus par des passages difficiles et de risquer la chute.

Votre trace est fin prête. Ne faites pas confiance à un seul appareil, surtout si vous roulez dans une zone que vous ne connaissez pas. Chargez alors la trace sur au moins 2 appareils. Cela peut être aussi 2 appareils appartenants à 2 personnes différentes du groupe. Mais si le premier tombe en panne ou se casse, alors le deuxième prendra le relai

Dernier conseil, pour réussir un tour VTT parfait, il n’y a pas que la création qui est importante. Il faut aussi être présent le jour J : être en forme, avoir son matériel en état, de quoi réparer, rouler sans se fracasser… Bref, dites vous bien qu’une sortie parfaite est celle quand on est de retour à la maison avec le sourire !

Cédric TASSAN, ambassadeur SUNN

J'en veux encore !