Il y a des coins de France où la géographie a été massacré par l’homme : industrialisation, usines monstrueuses, zones d’activités, aéroport, pétrochimie… On aimerait pouvoir revenir 50...
Rouler en montagne
Cédric TASSAN, dit « le coach » est le créateur des éditions VTOPO. Passionné par le vélo et globe-trotter, il parcourt la France et le monde pour dénicher les meilleurs itinéraires VTT. Il est à l’origine du programme de coaching gratuit #followtheguide : https://followtheguide.vtopo.fr où il conseille des centaines de riders sur les meilleurs trails autour de chez eux. Fort de son expérience dans le VTT, il vous livre ses conseils dans cette rubrique.
C’est bientôt l’été et l’envie de rouler en montagne est grande ! Cependant avant de foncer tête baissée vers les cimes, j’ai quelques conseils à vous donner pour profiter au mieux de votre expérience alpine. Car, une sortie, une montagne ne s’improvise pas !
L’ITINÉRAIRE
Il est évident qu’il faut le préparer avec minutie avant de partir. Rien ne doit être laissé au hasard, j’apprécie même de repérer quelques variantes ou raccourcis en cas de problème. Car quand cela survient sur le terrain, à cause du stress, on peut des fois perdre ses moyens et ne pas voir quelque chose qui était si évident la veille… Bien entendu, essayez de laisser votre parcours à vos proches, c’est plus simple si on doit vous retrouver ! Enfin, si vous ne connaissez pas du tout la région, ne confiez pas votre itinéraire à un seul appareil : en cas de panne, de chute (surtout pour ceux qui ont le GPS au guidon…), de choc, vous deviendriez aveugle. Je conseille d’emporter un bout de papier avec le parcours ou de l’avoir dans son téléphone.
AVEC QUI ?
Vous aimez la solitude ou alors vous n’avez trouvé personne pour vous accompagner ? Soyez prudent et surtout autonome ! En cas de chute ou de casse, vous ne pourrez compter que sur vous-même. Cela signifie que vous ne pouvez pas rouler de la même façon que derrière la maison. Vous devez être sûr de votre pilotage et de votre matériel. C’est évident mais il faut le rappeler. Je dis toujours que descendre du vélo sur quelques mètres alors que finalement le passage aurait pu être à votre portée est toujours plus intéressant que de finir avec une clavicule cassée… Surtout qu’en fin de journée, vous n’aurez aucun souvenir désagréable de ce passage où vous êtes descendu de vélo ! Il représente si peu sur une longue journée ! Enfin, si vous partez à plusieurs, choisissez les bons équipiers ! On n’envoie pas les collègues au casse-pipe !
LES SECOURS
Sans émettre de jugement, mais j’ai trop tendance à lire dans la presse que des secours ont été mobilisés pour une luxation d’épaule ou une chute quelconque… Déjà, cela coûte cher à tout le monde mais surtout, venir vous secourir pour quelque chose de bénin c’est mobiliser des moyens qui auraient pu être mis ailleurs pour quelque chose de plus grave. Les secours sont pris dans l’ordre dans lesquels ils arrivent. Si l’hélico est pour vous, l’accident suivant devra attendre. Je le dis souvent, mais si vous pouvez redescendre par vos propres moyens, faites-le ! Certes, il faudra gérer la douleur, mais cela fait partie aussi du jeu. La montagne ce n’est pas un terrain de football où l’on peut sortir du jeu à tout moment. Nous sommes de moins en moins habitués à nous engager physiquement et psychologiquement et pourtant, c’est la caractéristique de la montagne.
LA MÉTÉO ET LE TIMING
Regarder la météo la veille pour le lendemain est un réflexe que tout le monde a désormais. Mais il faut garder en tête qu’en été, la chaleur de la journée se termine régulièrement par des orages violents. C’est pourquoi il est préférable de partir très tôt. Si les alpinistes quittent les refuges à 3h du matin, ce n’est pas pour admirer les étoiles ! C’est justement pour bénéficier des meilleures conditions de la journée : à savoir le matin. Prenez donc cette habitude. Sans compter qu’en cas de souci, si vous deviez passer plus de temps en montagne, vous profiterez alors de plus d’heures de jour. Il n’y a rien de plus désagréable que de terminer son itinéraire, à pied, éclairé par la lumière de son téléphone portable…
LE MATÉRIEL
Rester léger, c’est être rapide ! Car le poids du sac à dos peut vite devenir fatiguant. Choisissez le matériel avec une grande précaution et ne prenez que ce qui est nécessaire. Si vous avez la possibilité d’avoir du matériel léger, c’est encore mieux ! On ne se rend pas compte mais on peut vite gagner des centaines de grammes comme ça. Enfin, une frontale au fond du sac peut rendre bien des services…
J'en veux encore !
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