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Préparer son itinéraire

Cédric TASSAN, dit « le coach », est le créateur des éditions VTOPO. Passionné par le vélo et globe-trotter dans l’âme, il parcourt la France et le monde pour dénicher les meilleurs itinéraires VTT. Cédric TASSAN est à l’origine du programme de coaching gratuit #followtheguide : https://followtheguide.vtopo.fr où il conseille des centaines de riders sur les meilleurs trails autour de chez eux. Fort de son expérience dans le VTT, il vous livre ses conseils dans cette rubrique.

J’aime à dire qu’une sortie réussie est souvent une sortie bien préparée. Cela paraît simple, mais nous avons vite fait d’oublier quelques essentiels qui peuvent transformer une belle sortie en une belle galère. Voici un tour d’horizon de mes principales préoccupations avant d’organiser un parcours.

Cédric TASSAN I Ambassadeur SUNN

CHOISIR LE BON JOUR

Pour cause de travail en semaine, la plupart des sorties se réalisent le week-end et le dimanche est souvent le jour privilégié. Mon conseil est de rouler le samedi matin. Le dimanche est le jour le plus fréquenté par tous les usagers de la forêt : randonneur, vététistes, chasseurs… C’est pourquoi, afin de rouler plus tranquillement, je préfère, quand cela est possible et que cela convient à tout le monde, de rouler le samedi.

CHOISIR L’HEURE

Une fois le jour choisi, il faut déterminer l’heure. Là aussi, il est courant de rouler le matin. Personnellement, j’aime bien ce moment de la journée : il respecte bien la physiologie du corps humain. Cependant, pour éviter les heures de fortes fréquentations, vous pouvez opter pour la fin de journée. De même que le matin est un moment de la journée où le corps est bien réceptif à l’effort. En revanche, les sorties VTT après le repas du midi sont à proscrire : c’est l’heure de la sieste !

LE TERRAIN DE JEU

J’avais précédemment donné des conseils sur ce sujet. Il est capital de bien choisir le lieu du parcours. En fonction de la météo, du vent, de la pluie, des conditions météos passées ou du versant, une sortie peut changer radicalement de physionomie. Même sur un secteur identique ! Par exemple, en hiver dans le sud de la France, la différence entre les versants nord et sud est incroyable : humide et gras d’un côté et complètement sec et chaud de l’autre !

LE GROUPE

Plus on est de fous, plus on rit ! C’est aussi le cas en VTT, mais personnellement, je sais que les grands groupes (au-delà de 7 à 8 riders) sont toujours plus problématique à gérer. Entre l’inertie de groupe, les papotages, les problèmes matériel que statistiquement on multiplie par le nombre de participants, il ne faut pas prévoir une sortie trop longue. En tout cas, moins longue qu’à 2 ou 3 vététistes.

LE NIVEAU DE CHACUN

C’est toujours sympa de rouler avec des personnes d’horizons et niveaux différents. Cependant, mieux vaut constituer un groupe plutôt homogène. Ceux qui sont à la traine ont toujours le sentiment d’être les boulets du groupe, tandis que ceux qui sont loin devant peuvent parfois en avoir marre d’attendre. Quoi qu’il en soit, sur un groupe hétérogène, il est conseillé de prévenir tout le monde à l’avance. Un homme averti en vaut 2 !

LA MACHINE

Faut-il le rappeler ? Un VTT en bon état et entretenu, réduit les risques de rencontrer une panne mécanique.

LE MATÉRIEL

Les sorties sans sac-à-dos, voire même sans rien, deviennent de plus en plus fréquentes. Il m’arrive aussi de partir juste avec un bidon pour une sortie de 1000m de dénivelé. Si vous êtes de ceux-là, ne soyez pas dépendant des autres en cas de problème technique. Assumez et revenez à pied ! Sinon, prenez de quoi réparer à minima.

ALIMENTATION ET HYDRATATION

C’est très personnel car cela dépend des facultés de chacun. Personnellement, j’aime partir à jeun le matin, même pour une sortie de 3h. Au pire, je prends une barre de céréales avec moi. Concernant l’eau, si je souhaite en emporter le moins possible, je bois un litre d’eau avant d’aller rouler (en finissant juste avant de monter sur le vélo). Je laisse aussi une autre bouteille dans mon véhicule pour le retour. Ainsi, je me dis que pour une sortie de 3h à 4h avec un seul bidon (et les lèvres un peu sèches), ça passe, même quand il commence à faire chaud !

LE TERRAIN

Si vous partez sur un nouveau terrain de jeu, vous allez sans doute utiliser un GPS pour naviguer. Comme tout engin électronique, il peut y avoir des défaillances, des problèmes de batterie ou de casse en cas de chute. Et si, en plus, vous avez fait 2h de vous rendre sur ce nouveau parcours, il serait dommage de saborder la sortie à cause d’un tel ennui.

Je conseille 2 choses :

  • Mettre son GPS dans son sac à dos. Certes, c’est beaucoup moins pratique qu’au guidon mais en cas de chute il sera protégé !
  • Doubler le matériel en emportant une copie de la trace sur son téléphone (ou même une photo de la carte du parcours). Si dans votre groupe, un autre vététiste possède un GPS, il pourra aussi stocker la trace et la sortir en cas de souci.
Cédric TASSAN I Ambassadeur SUNN
J'en veux encore !