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Itinérance à VTT - Partie 2

Cédric TASSAN, dit « le coach », est le créateur des éditions VTOPO. Passionné par le vélo et globe-trotter dans l’âme, il parcourt la France et le monde pour dénicher les meilleurs itinéraires VTT. Cédric TASSAN est à l’origine du programme de coaching gratuit #followtheguide : https://followtheguide.vtopo.fr où il conseille des centaines de riders sur les meilleurs trails autour de chez eux. Fort de son expérience dans le VTT, il vous livre ses conseils dans cette rubrique.

Continuons à parler d’itinérance à VTT. Après les premiers conseils de la Partie 1, je souhaiterais aborder l’itinérance en bivouac. Regardons dans un premier temps comment on envisage une telle aventure et quelles sont les recommandations à garder en tête.

Cédric TASSAN I Ambassadeur SUNN

WARM UP

À mois d’avoir l’aventure dans la peau, on ne s’engage pas tête baissée dans une itinérance au long court avec bivouac sans même avoir testé le concept sur une très courte durée. Je vous conseille alors de tester votre matériel, votre résistance et votre organisation en partant par exemple 2 au départ de chez vous. Faites simple : 2 jours de VTT pas trop dur avec une nuit à la belle étoile. Optez pour une période de beau temps. C’est une bonne base pour avoir un premier ressenti.

LE MATÉRIEL

2 notions s’affrontent en itinérance VTT :

  • La première est de pouvoir transporter le matériel nécessaire au bon déroulement des journées et des nuits. Cela signifie qu’il ne faut manquer de rien, sous peine de galère.
  • La deuxième est de dire qu’à moins de traverser une immense zone hostile sans présence humaine (ce qui n’existe pas en France et en Europe par exemple), les lieux pour se ravitailler seront nombreux. Il faudra donc éviter de s’embrasser du matériel que l’on pourra trouver le long de son itinéraire.
Cédric TASSAN I Ambassadeur SUNN

LE PROBLÈME DE L’EAU

Il est clair que sans eau, il n’y a pas de vie. Du moins, avec des problèmes d’alimentation en eau, on ne peut envisager des efforts importants. Il faut donc considérer ce point comme crucial. Sans compter qu’une bonne douche en fin de journée est revigorante avant une bonne nuit. Vous devez donc garder en tête cette priorité. Vous ne devez pas envisage une demi journée de vélo sans un point d’eau intermédiaire sauf si vous transporter des réserves d’eau. Surtout si la température extérieur dépasse les 20 degrés.

LE POIDS

C’est une question d’équilibre entre avoir l’essentiel et éviter le superflu. Dernièrement, pour 2 jours de VTT avec une nuit en bivouac, j’avais moins de 3kg sur le dos ! C’est sans doute moins que certains riders qui partent pour 3h de VTT ! Ce n’est pas une prouesse mais juste un choix minutieux de ce qu’il faut emporter. N’oubliez pas que votre vélo peut accueillir aussi un peu de charge. L’idée est quand même de garder un engin maniable pour faire du vrai VTT ! Je préconise de caler duvet, matelas et bidon d’eau sur le cadre du vélo, mais guère plus. Personnellement, j’ai attaché mon duvet sur mon guidon et mon matelas sous le cadre. Le choix du sac-à-dos et de qu’il contient sera crucial, nous verrons ça dans un autre de mes conseils.

Cédric TASSAN I Ambassadeur SUNN

LA NOURRITURE

J’entends souvent parler d’itinéraire européen en autonomie. Je me demande parfois si cela tient plus du fantasme que de la réalité. Quel intérêt de se charger comme une mule alors qu’il est presque impossible (en France du moins) de ne pas croiser au moins une fois par jour un point de ravitaillement (village, marché, ferme, refuge, auberge, restaurant, gite…). À moins de vouloir les éviter soigneusement ! Après, si votre philosophie est proche de celle d’un ermite, alors oui, vous aurez à charrier votre nourriture pour plusieurs jours. Mais si vous préférez opter pour la légèreté et la flexibilité, ravitaillez vous fréquemment, dès que vous le pouvez. Restaurez-vous à proximité de l’endroit où vous avez effectué vos achats, cela évite de transporter sa nourriture pendant des kilomètres juste pour un repas. Gardez 2 ou 3 barres de céréales au fond du sac en cas de secours. Si tout est fermé quand vous arrivez sur place, cela vous évitera de manger des racines !

J'en veux encore !