Cédric Tassan est le créateur des éditions VTOPO. Passionné par le vélo et globe-trotter, il parcourt la France et le monde pour dénicher les meilleurs itinéraires VTT et réaliser des documentaires. Fort de son expérience dans le VTT, il vous livre ses conseils dans cette rubrique. Vous pouvez également suivre ses aventures sur sa page Instagram.
Comment je me dirige sur le terrain ?
C’est une question que l’on me pose souvent. Quel(s) matériel j’utilise sur le terrain pour naviguer et me repérer ? Car il est vrai que chacun a ses habitudes. Voici donc les miennes !
L’APPRENTISSAGE
Voilà une phase importante que nombreux zappent. La veille de partir, je prends toujours un peu de temps pour regarder en détail l’itinéraire du lendemain. Je regarde ainsi le profil, le relief, les versants, les principaux changements de direction et les points de difficultés. J’analyse donc beaucoup d’éléments. En plus de garder une partie en mémoire, notamment les points les plus importants, je note parfois des choses que je n’avais pas remarqué en construisant mon parcours : une variante plus intéressante, un point de départ plus commode.
Donc en plus d’avoir une vision plus claire de mon parcours, cette préparation me permet d’apprendre les points essentiels de cet itinéraire. Et si jamais l’électronique défaille sur le terrain, je ne serai beaucoup moins « aveugle !
LA CARTE PAPIER
Soyons honnête, je ne connais plus personne qui a la carte IGN dans le sac-à-dos. Il me semble que cette époque est révolue. Moi-même, et pourtant je suis fan de cartographie, toutes mes cartes IGN sont stockées dans le haut d’un placard de mon bureau. Je ne les ouvre plus. Le fait d’avoir accès désormais à toute la cartographie sur internet a changé radicalement la donne. Le seul point intéressant de la carte papier reste sa manipulation à la maison, pour mieux comprendre et lire des données. Car même si le papier n’est plus utilisé, la lecture d’une carte (même sur un appareil nomade) reste capital si l’on veut être autonome.
LE SMARTPHONE
C’est l’outil de terrain qu’il ne faut pas négliger. Et pour une seule raison : c’est qu’on a peu de chance de l’oublier à la maison. Vu que nous sommes tous (pour la plupart) accrochés à nos smartphone, c’est un appareil qui ne nous quitte pas. Bien utile pour des raisons de sécurité si on veut appeler les secours en cas d’accident sur le terrain, il sera aussi un parfait allié pour se guider. Pour cela, il existe une pléthore d’applications disponibles, certaines gratuites, d’autres payantes. Je vous laisse faire vos tests et voir celle qui vous correspond le mieux. Pensez également que bien souvent en balade, on peut avoir un réseau internet dégradé voir absent. Par conséquent, il est nécessaire d’utiliser une application qui est capable de stocker des informations hors ligne, comme de la cartographie par exemple. Bien entendu, cela implique d’avoir chargé ces informations avant de ne plus avoir de réseau ! Le smartphone comporte plusieurs défauts qu’il faut garder en tête :
– La fragilité de l’appareil : J’avoue que je ne prends pas le risque de le mettre au guidon. En cas de chute, l’appareil serait trop exposé. Pour ma part, il est dans ma poche de mon short ou dans mon sac-à-dos. Dans tous les cas, ne vous baladez pas sans coque protectrice ! Certes l’appareil est beaucoup plus esthétique sans, mais bon…
– L’autonomie : Ces appareils ne sont pas les plus endurants. Et vu que l’on s’en sert beaucoup (appels, sms, réseaux sociaux, appareil photo…), la batterie est mise à rude épreuve. Et si jamais on oublie de le recharger à 100% avant de partir, en cas d’utilisation intensive, on risque de tomber en rade de batterie. C’est pourquoi je conseille de le mettre en mode avion quand on est sur le vélo. Comme en plus le réseau téléphonique est souvent mauvais, l’appareil cherche en permanence à s’y connecter, tirant inutilement sur la batterie.
LE GPS AUTONOME
C’est bien entendu l’appareil de référence qu’il faut avoir pour être certain de bien naviguer. Il comporte les qualités d’endurance et de robustesse. C’est un appareil en qui on peut avoir confiance. Là aussi les marques et les produits sont nombreux. Il y a le choix. Pour naviguer, cela signifie que vous allez avoir besoin de cartographie. Dans ce cas, je conseille d’opter pour un grand écran, lumineux et confortable. Certes l’appareil peut paraître un peu grand mais quel confort d’utilisation ! N’oubliez pas de prendre votre appareil avec vous si vous laissez votre vélo sans surveillance quelques instants. C’est un élément qui se vole très vite.
Bien entendu, si vous avez votre parcours sur smartphone, ce dernier pourra toujours servir en secours si votre GPS autonome venait à tomber en panne. La redondance est gage de sécurité !