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Choisir le bon terrain de jeu

Cédric TASSAN, dit « le coach » est le créateur des éditions VTOPO. Passionné par le vélo et globe-trotter dans l’âme, il parcourt la France et le monde pour dénicher les meilleurs itinéraires VTT. Il est à l’origine du programme de coaching gratuit #followtheguide : https://followtheguide.vtopo.fr où il conseille des centaines de riders sur les meilleurs trails autour de chez eux. Fort de son expérience dans le VTT, Cédric TASSAN vous livre ses conseils dans cette rubrique.

Cédric TASSAN I Ambassadeur SUNN

On se préoccupe bien souvent de sa machine, son entretien, l’état des pneus, la pression ou même de son état physique. Et c’est bien normal ! Pour autant, je peux vous assurer que nombreux sont ceux qui font l’impasse sur le choix du terrain en fonction de la météo pour organiser sa sortie. Et pourtant c’est un choix capital ! Opter pour le mauvais versant, le mauvais terrain, c’est moins de fun et plus d’accident. C’est d’autant plus dommage car avec un peu de préparation, nous pouvons éviter ces problèmes.

LA PLUIE

Tout d’abord, il y a des régions, où malheureusement, il pleut plus souvent que d’autres. Cela signifie qu’on ne pourra pas reporter sa sortie (sous peine de la reporter de quelques semaines). Il faut donc se mouiller. Pour les autres, ceux qui sont plus chanceux avec le ciel, ils préfèrent rester au fond du lit plutôt que de sortir sous la pluie. Et pourtant dans chacun des cas, on peut s’en sortir !

Si vous êtes sous un climat humide et dans des zones très boisées, il faudra éviter les terrains avec des racines ou des rochers recouverts de mousses ou de lichens. Choisissez un terrain moins exigeant et plus fluide. Enfin, vous avez sans doute des terrains plus drainants, petits cailloux ou même sablonneux plutôt que glaiseux ! A noter que les trails s’abiment assez vite quand on roule dans la boue…

Pour les sudistes, il est temps de sortir car c’est là qu’est le meilleur grip ! Alors bien sûr, évitez les versants nord et boisés, mais pour le reste c’est en général bon de partout ! Les terrains caillouteux, avec l’apport d’eau crée une couche moins fuyante sous les roues : c’est un réel bonheur. Mais n’attendez pas que le vent vienne assécher le tout.

Cédric TASSAN I Ambassadeur SUNN

LE VENT

Le vent sèche les sentiers. Cela peut être intéressant d’attendre quelques jours de vent pour certaines zones sous les bois, mais pour d’autres, le vent apporte un effet délétère. Aussi, méfiez-vous des lignes de crêtes qui peuvent être exposées. Le pédalage peut donc s’avérer pénible voir dangereux. Quand ça souffle, évitez les zones avec des sauts : une rafale pourrait vous coller au sol… On pourrait aussi s’imaginer que sous les arbres c’est mieux. Or, en cas de fort coup de vent, il n’est pas rare qu’un arbre tombe, surtout lorsque c’est un vent contraire au vent habituel qui souffle. La végétation pousse dans un sens, se cale et prend ses appuis selon les vents dominants.

Cédric TASSAN I Ambassadeur SUNN

LA SÉCHERESSE

Quand il ne pleut pas pendant quelques jours, certains terrains sont à la fête. Par exemple les sous-bois avec des racines. C’est d’ailleurs toujours plus frais que sur des crêtes dégagées. Ailleurs, la sécheresse pose problème. Le terrain devient fuyant de partout. Il faut alors rouler différemment, se créer des appuis et rester souple. N’hésitez pas à adapter la pression des pneus !

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LE FROID

Finalement, il est possible de rouler de partout quand il fait froid. Toutefois, rappelez-vous que vos suspensions ne fonctionnent pas de la même façon que d’habitude. A basse température, celles-ci sont plus dures et réagissent moins bien. Attention alors aux terrains cassants et techniques. Vous pourriez être surpris du comportement du vélo. Votre choix devrait plutôt s’orienter vers un terrain plus flowy.

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LA NEIGE

C’est un poil plus compliqué avec la neige car cela peut être fun comme catastrophique. Pour ceux qui roulent en pédales automatiques, choisissez un parcours où vous poserez le moins possible le pied à terre. Sinon les cales sous les chaussures se remplissent de neige. Il vaut alors mieux rouler pendant la chute de neige ou juste après. Quand elle est fraiche, la neige offre un grip étonnant ! Au contraire, dès que cela fond, c’est la gadoue et les glissades. Attention aux zones rocheuses et aux racines, c’est traitre : À FUIR !

Cédric TASSAN I Ambassadeur SUNN
J'en veux encore !