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Rouler seul

Cédric Tassan est le créateur des éditions VTOPO. Passionné par le vélo et globe-trotter, il parcourt la France et le monde pour dénicher les meilleurs itinéraires VTT et réaliser des documentaires. Fort de son expérience dans le VTT, il vous livre ses conseils dans cette rubrique. Vous pouvez également suivre ses aventures sur sa page Instagram @cedrictassan83.

Par choix ou par manque d’opportunités, on peut être amené à rouler seul. Que ce soit près de la maison ou en montagne, il est important de ne pas prendre cela à la légère. Alors, avant de se lancer dans une sortie en solitaire, voici quelques bons conseils à se (re)mettre en tête !

Cédric TASSAN, ambassadeur SUNN

EVITER DE PARTIR SEUL !

C’est certain que ce premier conseil vous fera sourire. Même si je suis parfois adepte des trips en solo à l’autre bout du monde, je pense qu’il est préférable d’être accompagné. Donc dans la mesure du possible, il faut essayer de trouver un co-équipier. Et si c’est votre choix ou si vous n’avez trouvé personne, alors vous pouvez poursuivre la lecture.

Pensez qu’à ce sujet, si dans vos connaissances, personne n’est disponible, vous pouvez déjà leur demander s’ils connaissent quelqu’un qui pourrait vous accompagner. Pensez aussi aux réseaux sociaux ! C’est un moyen facile de faire de nouvelles rencontres et trouver des équipiers : soit en publiant sur votre mur, page ou stories, soit en questionnant des groupes dédiés.

PRÉVENIR LES PROCHES

C’est une banalité mais on oublie bien trop souvent de le faire. Partir sans laisser l’endroit où l’on part et l’heure à laquelle on a prévu de rentrer est une erreur fondamentale. Si par exemple on possède une trace GPS de sortie, on peut l’envoyer par email à ses proches. C’est une méthode simple et efficace pour savoir où est ce que l’on va évoluer. On peut aussi envoyer le point GPS du parking également. En cas de changement d’itinéraire ou de spot, ne pas oublier d’envoyer une mise-à-jour de la situation.

NE RIEN PROMETTRE

Dans la relation avec ses proches, ne pas faire trop de promesse du style « je t’envoie un message quand je suis à tel endroit ». Car en cas de problème de réseau ou d’oubli tout simplement, l’inquiétude pour la personne qui attend un message va grandir. Et elle pourrait déclencher les secours à tort. La seule information à donner serait celle d’un horaire où sans nouvelle, les proches pourraient alerter les secours.

PARTIR AVEC UN TELEPHONE CHARGÉ A 100%

C’est une règle impérative ! À moins d’avoir un appareil neuf, on a tous connu sur un téléphone vieillissant une extinction de l’appareil alors qu’il lui restait 30% de batterie ! Donc on part avec un téléphone chargé à 100%. Si vous devez prendre la voiture pour aller au départ, pensez à finir de le charger en roulant si besoin.

Enfin, si on doit utiliser son téléphone de manière régulière, on peut penser à prendre une petite batterie externe au cas où. Combien de fois avons-nous entendu des histoires de secours où la personne en difficulté n’avait plus de batterie pour continuer à converser avec les sauveteurs !

L’ÉQUIPEMENT POUR ÊTRE AUTONOME

Comme vous ne pourrez compter sur personne, il faut donc prendre tout le matériel nécessaire en cas de souci. Si vous partez très léger, il faut être conscient des conséquences et les assumer. Je dis toujours qu’un homme averti en vaut deux. De mon côté, il m’arrive de partir avec peu de matériel. Je sais qu’en cas de casse, je passerai beaucoup plus de temps sur le terrain pour rentrer. Il est donc préférable d’y être prêt physiquement et psychologiquement. Sans faire une liste détaillée, mais les principaux éléments sont le matériel pour réparer toutes sortes de dommages sur votre vélo, mais aussi une trousse de secours pour se soigner. Enfin, 2 petits objets qui ont une grande importante : un sifflet pour être entendu de loin (souvent les sac-à-dos possèdent sur l’attache poitrine un petit sifflet) et une petite frontale avec des piles qui fonctionnent !

ROULER A 80% MAX

C’est une évidence aussi, mais si vous roulez seul, vous ne pouvez pas surpasser vos limites. Vous devez même rouler bien en-dessous ! Il faut garder en tête que la chute n’est pas possible. Car tomber à VTT n’est jamais anodin,  on peut se faire très mal très vite… Une épaule cassée cela complique vraiment votre retour. Une blessure à la jambe peut vous immobiliser à l’endroit où vous êtes. Donc, on anticipe, on roule mollo et on descend de vélo si besoin. La meilleure des satisfactions c’est de rentrer sur ses pieds à la maison !

Cédric TASSAN, ambassadeur SUNN
J'en veux encore !